• chap chap

    On m'a parlé d'une ville... peut-être même un pays, tout petit, où chaque citoyen est tenu d'avoir son chapeau sur soi, sous peine d'amende. Si l'un de vous se sent d'y aller pour nous raconter ce qui s'y passe, libre à vous.

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 19 Décembre 2019 à 22:43

    J'aime beaucoup les histoires, celle-là particulièrement

    2
    Vendredi 20 Décembre 2019 à 02:54

    Ça me rappelle un truc que j'avais lu que j'avais lu dans un livre d'Histoire, à propos d'un tout petit pays d’Europe style Transnitrie qui c'est retrouvé coupé en deux à la fin de la guerre. Les journalistes qui se rendaient sur place pour documenter l'état de séparation du pays, les familles brisées ce genre de choses, avait une très grosse surprise : les gens portait tous des chapeaux.

    Et c'est pas juste une question de mode, les observateurs sont formels, il n'y avait visiblement aucun phénomène d'harmonisation esthétique dans le choix des chapeaux, alors que le reste de l'habit était sobre et très standardisé. On a des photos de stations de bus ou de sorties d'usine ou se côtoient les fez, les chapeau de pailles, de grand mère, de corsaire, de sorcier, de marins, de cow-boys , de roues, chinois, melon, des turbans, des hauts de formes, des chapkas, des casquettes de Baseball, des Borsalinos, des tricornes, des bicornes, des casques à cornes, quelques képis , deux panamas, un sombrero, des bobs ou des bérets et un canotier d'une élégance rare.

    En plus de ce chaos vestimentaire, ce qui rendait le port du chapeau très singulier pour ces observateurs extérieur, c'est qu'il avait l'air d’être plus qu'une norme, mais carrément une règle. Il y a plus d'un récit de voyageur disant être littéralement la seule personne à marcher tête nue dans la rue, et avouant avoir reçu des regards tellement chargés de dégoût, de mépris et d’incompréhension qu'il c'est senti nu de beaucoup plus que la tête. Assez souvent ces histoires se terminaient avec un local accompagnant son étranger à une échoppe de chapeau, voir même lui offrant un des siens (Les gens pouvaient avoir plusieurs chapeaux empilés les uns sur les autres). Et de la même façon qu'il était visiblement impudique de ne pas porter de chapeau à l’extérieur, il était visiblement offensant de conserver son chef couvert quand le ciel l’était (par autre chose que par des nuages j'entend), en entrant dans un bâtiment ou même en passant sous un pont le chapeau était donc systématiquement retiré.

    Le mystère est resté assez longtemps par ce que personne ne s'y intéressait vraiment, puisque les gens étaient surtout de passage dans ce pays, puisqu'il faut bien dire que cette affaire de chapeau le rendais assez peu hospitalier. Il a fallu attendre les année 70 pour qu'un journaliste étranger réalise une enquête approfondie sur le sujet. Ce que cette enquête a révélé c'est que le port systématique du chapeau était directement lié à la séparation du pays.

    Géographiquement, le pays est quasiment une île perché dans les montagnes, et c'est un état qui c'est constitué très tôt historiquement (les premier témoignage de ce territoire unifié en un état datent d'à peu prés 660 avant jésus Christ). De là en découle dans l'imaginaire national une auto-conception de soi comme d'un espace clos, pour lequel l'ennemi est toujours extérieur et lointain, qui lui garanti un sentiment de sécurité. La séparation a détruit de façon particulièrement brutale et traumatisante ce sentiment de sécurité. Du jour au lendemain, les habitants de ce pays ont dû prendre conscience qu'il y avait maintenant un mur en face d'eux, et que derrière ce mur il y avait un ennemi.

    Il y a alors eu une floraison extrêmement prolifique de théorie sur ce qui ce passait de l'autre coté du mur, qui se sont cristallisées en une, accepté par la majorité de la populations : les gens d'en face ont construit des satellites qu'ils font actuellement voler au dessus de nos tête. Ces satellites sont équipé de camera capable de zoomer très finement, au point de lire nos pensée entre nos cheveux. Le seuls moyen de nous en protéger c'est de rendre nos pensées opaque, et donc de porter des chapeaux. Ce qui avait commencé comme une préoccupation sécuritaire est rapidement devenue une considération morale, ne pas porter de chapeau ne voulait pas seulement dire que l'on permettait à l'ennemi l’accès à des informations pouvant mettre en danger la société, mais qu'on lui offrait délibérément le contact avec son intimité la plus profonde, ce que les habitants de ce pays associait à un mélange de hautes trahison et de prostitution de sa propre personne ( et en pleine rue). 

     

    L’enquête de ce journaliste a révélé deux autres point très amusants. D'abord que dans les années 70 la plupart des gens ne se souvenait plus vraiment de la rumeur originale, mais qu'ils continuaient à respecter la règle du chapeau. Ensuite Il y a eu exactement le même phénomène des deux coté de la frontière, donc si tes photos étaient une illustrations de la "crise du chapeau" comme on ne voit pas de panneaux routier de soldat de l'armée rouge ou de G.I. sur un tank, ce serait impossible de dire de quel coté de la frontière on se trouve. Trop mdr

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :