• L’illusion COP21 ou pourquoi « sauver la planète » est une idée capitaliste

    J’aperçois déjà des poils s’hérisser à la lecture de ce titre, cependant rassurez vous cher(e)s lectrices et lecteur, il s’agit là bel-et-bien d’un artefact, mon objectif étant bien de m’attarder sur la construction sémantique de la phrase « il faut sauver la planète » — entendue à tue-tête  dés que le sujet est abordée —, et non pas d’attaquer la cause recouverte par celle-ci. 

     

    J’ai depuis bien longtemps ressenti que quelque chose n’allait pas avec cette phrase, avec la façon dont elle était tournée, et la lecture d’un article que je ne saurais retrouver m’a permis de mettre le doigt sur ce qui me démangeais il-y-a quelques années de cela. Ainsi, j’ai souhaité à mon tour mettre en mot ce problème, d’apparence minime mais selon moi d’une importance capitale.

     

    Je m’explique. Lorsque l’on dit qu’il faut sauver la planète, le sous-entendu évident est que la planète est en danger, qu’elle a besoin de notre aide, et que nous faillons à remplir ce rôle qui est notre devoir ; c’est la fameuse analogie de la terre qui serait un appartement dont nous serions les locataires, dont le devoir serait d’en prendre soin. Des locataires, mais à qui la louons nous, cette terre ? Qui dit location dit propriétaire, qui est-ce ? Dieu ou un autre être suprême ? On atteint rapidement les limites de cette image.

     

    En laissant l’idée de locataire de côté, revenons à notre histoire de sauver la planète. La sauver de quoi ? Quels dangers encours telle, notre chère planète bleue ? Qui est venue la sauver lorsqu’un astéroïde est entré en compétition avec les meilleurs marques de marteau-piqueur pour marquer la fin du règne des dinosaures ? Personne, et pourtant la terre est encore là. Les dinosaures par contre, hors fiction à gros budget, plus vraiment, de même qu’un grand nombre des espèces qui peuplaient la terre avant cet événement. 

     

    Vous l’aurez compris, lors d’une crise biologique, d’une extinction de masse, ce n’est pas la terre qui est en danger, mais bien ses habitants. Alors oui, ça paraît peut être évident pour peu que l’on ai étudier un peu la biologie, mais c’est bien la le piège de cette phrase, de nous faire croire que la terre serait la victime. Hors « la terre », non seulement c’est une entité bien vague, mais ce n’est pas vraiment un être vivant. A partir de la, il est tentant d’écarter le problème en se disant que… ben, non, elle est pas en danger la terre, au même titre que lorsqu’un appartement prend feu, s’il n’étais pas habité, il-y-a peu de raison qu’on s’apitoie sur son sort. On tournera une page de l’histoire de ce lieu et on en reconstruira un autre, que d’autres personnes viendront habiter. 

     

    L’étape suivante, c’est de se dire qu’il faut sauver la biodiversité, ces chers milliards d’animaux et de végétaux avec qui nous partageons cette terre. Car si "la terre" c’est vague, il est déjà bien plus accessible de vouloir sauver nos chats, nos chiens et nos chevaux, ces espèces privilégiées qui peuplent l’occident et que nous avons érigés en compagnons plutôt qu’en nourriture. C’est déjà un peu plus effrayant de se dire que si l’on ne fait rien toutes ces espèces vont mourrir à cause de nous. 

     

    Mais l’humain est égoïste, tant pis pour les chiens, on fera des robots-chien encore plus sympa, on a bien remplacer les chevaux par des voitures et on s’en sort très bien. Après tout si on casse tout, c’est pour faire avancer la science et créer de la richesse à ne plus savoir quoi en faire. Alors tant pis pour la biodiversité, on continue sur la même ligne droite. Il reste un autre cap à franchir. 

     

    Ce dernier pas, cette ultime étape, c’est de réaliser que l’humain fait parti de cette biodiversité. Que si l’on continue comme ça, il-y-a de grandes chances que l’espèce humaine soit l’une des première à en pâtir, à disparaître. Ce n’est pas la planète que nous devons sauver, c’est ses habitants, c’est nous. 

     

    En fait, ce que je cherche à dire, c’est que si l’on viens glisser un « sauve la planète » ou « save the earth » (car le problème est loin de se limiter à la formulation française) au creux d’une oreille déjà pleine de préoccupation, et bien cela risque de passer au second plan. Qu’il s’agisse de Jean-Edouard ou de Dylan, tout le monde a déjà son lot de problème à régler, dans une société aussi désastreuse que la notre, avant de se soucier du sort d’un gros cailloux. Alors oui, cette phrase ne semble pas poser de problème lorsqu’on se penche sur la cause qu’elle recouvre, parce que son décalage de sens semble évident.  

     

    Mais pour peu que l’on y prête pas attention, elle porte à confusion, elle pousse au désintérêt… et s’il y a bien une chose qui peut caractériser le 21ème siècle, c’est la bataille impitoyable qui se joue pour réussir à retenir l’attention du spectateur, à attiser son intérêt. 

     

    Et avec un slogan comme ça, on risque bien d’aller s’acheter un nouveau parfum avant de faire quoi que ce soit pour notre survie.   

     

     

    (J'en profite pour mentionner que j'ai posté 2-3 commentaires sur certains de vos articles, étant donné que j'ai un peu de retard et que les notifications sont pas toujours super efficace)


  • Commentaires

    1
    Vendredi 16 Février 2018 à 22:11

    Je n'ai pas compris pourquoi c'était "capitaliste" ? C'est juste égoïste, non ? Après j'ai trouvé l'article intéressant et totalement vrai, mais non-pertinent parce que, comme tu l'as dis, "son décalage de sens est évident". Les gens qui ne prêtent pas attention à ce slogan ne s'intéresse pas non-plus à la survie de l'espèce humaine (sur le long terme en tout cas). Le mot "terre" dans le slogan évoque le caillou ; c'est assez clair que la terre c'est nous. Sinon je ne pense pas qu'un robot-chien puisse remplacer un chien et perso' j'entend "sauver la terre" aussi par préserver sa biodiversité. Cette richesse d'espèces est essentielle d'une part pour le fonctionnement de nous, humains, et d'autre part elle est très inspirante et enthousiasmante !

     

      • Samedi 17 Février 2018 à 01:13

        Je ne sais pas si ça existe vraiment des gens qui ne intéressent vraiment pas à la survie de l'espèce humaine, j'veux dire qu'il ne prennent juste pas cette éventualité au sérieux. C'est difficile d'imaginer de façon non fictionelle la disparition de l'humanité à cause de transformation climatique assez abstraites pour le moment. 

        Quand Doomtowyn dit que c'est une idée capitaliste il veut peut être dire que substituer ce qui est mis en danger par le réchauffement climatique de nous à une tierce personne (ici la terre, mais il y a des variantes, il y a des ours blancs, des iles polynésiennes, etc),un peu comme un slogan humanitaire, c'est une manière pour une  société capitaliste de mettre une distance rassurante entre elle et le problème, d'externaliser un problème dont elle est en fait la cause. C'est une façon d'échapper aux remises en questions interne que devrait déclencher le réchauffement climatique, comme par exemple "est ce que le marché libre n'est pas une doctrine économique dangereuse pour notre survie, dans la mesure ou elle ne pense qu'aux intérêts pécuniaires à court terme, et pas aux conséquences durable sur le bien être ?".

        C'est pas une question de gens isolements incapables de se rendre compte d'un problème, mais d'une société incapable de se voir comme le problème je pense. 


        Sinon ça n'a un peu rien à voir, mais je trouve qu'à bien y réfléchir l'enjeu de sauver la biodiversité est aussi artificiel que celui de "sauver la planète", puisque sur le long terme il est peut probable que le réchauffement climatique lui soit fatal. On a des traces d'extinctions de masses tout aussi violente dans le passé, et se sont elles qui ont engendré "notre nature". La richesse et la beauté que nous valorisons dans la nature sont en fait contenues en germe dans n'importe quelle bactérie qui survivrai au fond du fond d'un océan. Enfin tout ça pour dire que je ne pense pas que l'activité humaine soit vraiment en mesure de mettre en danger la vie sur terre. Faut pas se prendre pour des dieux quand même.
          

         

      • Samedi 17 Février 2018 à 02:18

        Capitaliste parce que c'est l'idéologie dominante du moment et qui se caractérise facilement par son individualisme et qui a entraîné nombre de changement langagiers, mais oui, ce n'est pas forcément le meilleur terme. Egoïste non plus cela dit, justement car l'une des premières conséquences de ces problèmes sera la disparition de notre propre espèce... si cela ne touchait que d'autres espèces on pourrait à juste titre parler d'égoïsme, mais la ce serait plutôt de l'inconscience. 

        Sinon pour ce qui est de la question de l'évidence, je pense qu'il est toujours bon de la remettre en question, simplement car c'est une vue subjective de dire que le sous-entendu d'une phrase est évident ou non, et je suis convaincue que nombre de personnes ne le perçoivent pas dans le cas présent. Peut être le ressentent-ils, car ils sont humains, mais pas assez fortement pour en prendre conscience et que cela vienne impacter leur quotidien. 

        @Swaggman Je suis d'accord que sauver la biodiversité, en tant que telle, n'a pas beaucoup de sens, puisqu'il est fort probable que de nouvelle espèces vienne succéder aux espèces actuelles comme cela à toujours été le cas (mécanisme par lequel l'humain est apparu, comme tu le souligne). Ce que je voulais dire par là c'est qu'il s'agit plutôt de sauver les espèces actuelles constituant cette biodiversité. La biodiversité en elle-même n'est pas particulièrement en danger. 

    2
    Samedi 17 Février 2018 à 02:31

    Je ne sais pas si ça existe vraiment des gens qui ne intéressent vraiment pas à la survie de l'espèce humaine, j'veux dire qu'il ne prennent juste pas cette éventualité au sérieux. C'est difficile d'imaginer de façon non fictionelle la disparition de l'humanité à cause de transformation climatique assez abstraites pour le moment. 

    Quand Doomtowyn dit que c'est une idée capitaliste il veut peut être dire que substituer ce qui est mis en danger par le réchauffement climatique de nous à une tierce personne (ici la terre, mais il y a des variantes, il y a des ours blancs, des iles polynésiennes, etc),un peu comme un slogan humanitaire, c'est une manière pour une  société capitaliste de mettre une distance rassurante entre elle et le problème, d'externaliser un problème dont elle est en fait la cause. C'est une façon d'échapper aux remises en questions interne que devrait déclencher le réchauffement climatique, comme par exemple "est ce que le marché libre n'est pas une doctrine économique dangereuse pour notre survie, dans la mesure ou elle ne pense qu'aux intérêts pécuniaires à court terme, et pas aux conséquences durable sur le bien être ?","Notre modèle politique est il capable de prendre des décisions réfléchies, ou ne fait qu'il que poursuivre la popularité?", et bien d'autres.

    C'est pas une question de gens isolements incapables de se rendre compte d'un problème, mais d'une société incapable de se voir comme le problème je pense. 

     

    Alors que c'est bizarre à penser, mais le réchauffement climatique pourrait presque être une bonne chose s'il permet justement une réflexion globale. Il pourrait faire émerger un système politique mondial capable d'entreprendre de grandes choses(pas comme la cop 21 lol) .Une unité politique qui se serait pas faite sur la conquête et la domination d'un groupe par un autre, mais par une nécessité commune, ce serait pas génial ?

    mais bon on est dans la vraie vie, je me fait pas d'illusion.


    Sinon ça n'a un peu rien à voir, mais je trouve qu'à bien y réfléchir l'enjeu de sauver la biodiversité est aussi artificiel que celui de "sauver la planète", puisque sur le long terme il est peut probable que le réchauffement climatique lui soit fatal. On a des traces d'extinctions de masses tout aussi violente dans le passé, et se sont elles qui ont engendré "notre nature". La richesse et la beauté que nous valorisons dans la nature sont en fait contenues en germe dans n'importe quelle bactérie qui survivrai au fond du fond d'un océan. Enfin tout ça pour dire que je ne pense pas que l'activité humaine soit vraiment en mesure de mettre en danger la vie sur terre. Faut pas se prendre pour des dieux quand même.
      

     

      • Samedi 17 Février 2018 à 02:31

        oups

         

      • Samedi 17 Février 2018 à 09:54

        Comme l'a bien dit Doomtowyn je parlais de la biodiversité actuelle. Sinon je comprends ce que tu veux dire pour l'évidence, mais j'ai quand même plutôt tendance à penser qu'il s'agit de paresse intellectuelle de pas voir cette évidence. Je dis paresse intellectuelle, mais c'est vrai que c'est un ressenti, je dois probablement me tromper, mais c'est quand même agaçant de voir des gens ne pas comprendre ce qui semble évident !

        "C'est pas une question de gens isolements incapables de se rendre compte d'un problème, mais d'une société incapable de se voir comme le problème je pense." <--- J'aime beaucoup cette phrase !

        Je reviens sur la biodiversité ; bien sûr que si l'homme est responsable de la disparition, c'est pas une question de se prendre pour des dieux. Le thon rouge par exemple est en voie d'extinction à cause de la pêche intensive. 80% de la population des requins à disparue en 15 ans à cause de la chasse (pour les ailerons), il n'y a plus qu'environ 3500 à 4000 tigres du Bengale dû à la chasse (pour sa fourrure notamment) ou encore l'éléphant d'Asie qui disparaît en même que l'on détruit les forêts où ils habitent. Enfin c'est quelques exemples que j'ai tiré du site WWF, mais il y en pleins d'autres. Peut-être que tu voulais dire que l'activité humaine ne peut pas mettre en danger la vie sur terre sur le long terme ? Genre que l'humain n'éradiquera pas la vie une bonne fois pour toute, et là je te rejoins. Tout ça pour dire qu'il me paraît essentiel de préserver la biodiversité actuelle et de tenter de limiter la disparition d'espèces.

      • Samedi 17 Février 2018 à 17:15

        Je sais que L'homme est la cause, mais ce que je voulais dire c'est que les extinctions de masses comme celle que nous vivons font partie intégrante de l'histoire du vivant. Il y a déjà eu des événements bien plus violent.C'est dans la nature de la vie de mourir et d'évoluer. Les espèce que nous connaissons disparaitrons de toute façon, elles n'existent que dans un mouvement de propagation vers le futur, la présent n'a pas une valeur magique qui  lui vaudrait d'être sauvé .

        Ce que l'on essaye de préserver c'est notre environnement. Ce n'est pas un geste de sauvetage d'une nature que nous mettrions en danger, mais un geste de sauvegarde de nos repères , pour nous protéger artificiellement du changement que nous avons initié.

         
        Enfin je trouve le sujet vraiment complexe et passionnant 

      • Dimanche 18 Février 2018 à 13:44

        Bien sûr que le présent à une valeur magique qui lui vaudrait d'être sauvé puisque je vie dans le présent. J'ai envie de connaître, j'ai envie de comprendre, j'ai envie d'en savoir plus sur les insectes qui peuples la terre, j'aurais bien aimé voir un oiseau dodo en vrai. Le présent est évidemment plus magique que le passé et le futur puisque c'est le présent qui nous forme nous. J'ai vraiment très envie d'en connaître plus sur les insectes qui vivent sur terre aujourd'hui, ceux qui ont vécu sur terre par le passé et ceux qui viendront à vivre sur terre ! Évidemment que je ne pourrais pas tout voir, mais préserver et protéger c'est aussi ce donner les moyens de voir des choses que je ne verrai plus.

        D'autre part je pense que protéger la biodiversité actuelle c'est aussi bon pour soi, ça rend meilleur, altruiste, faire le bien engendre le bien. Quand je torture des insectes dans des bocaux en verre, je pense que dans les 10min qui ont suivi j'ai été moins sensible vis-à-vis de mes proches. Bon cette idée est pas très clair, j'essayerai de mettre des mots dessus pour la développer !

      • Dimanche 18 Février 2018 à 23:35

        C'est contradictoire : si "sauver" la biodiversité sert à satisfaire ta curiosité, alors ça n'est pas vraiment un geste altruiste. Tu le fais pour toi, pas pour l'autre. Enfin il me semble.

        globalement je veux dire que l'enjeu de sauver la biodiversité actuelle c'est pas en soit la préservation de la biodiversité mais la notre, la préservation de la richesse de nos horizons et de nos spectacle.

        Il n'y a pas de mal à ça, mais je pense que ça change pas mal la façon appréhender la chose. Si ce qui compte c'est de nourrir la curiosité, alors ce qui compte c'est de garder une trace visible, pas forcement de permettre la vie à l’état naturel, mais invisible. Du coup on fait des zoos. Est ce que l'on peut dire que l'on a sauvé la biodiversité pour autant... C'est assez trouble je trouve. 
        Qui plus est une sélection sur l’intérêt porte en fait assez peu de biodiversité. Ce sont les animaux remarquables qui attirent la curiosité, c'est eux que l'on souhaite préserver, pas vraiment la masse considérable d'animaux que personne ne remarque. du coup dire que l'on sauve la biodiversité, c'est un peu contestable aussi.

      • Lundi 19 Février 2018 à 13:10

        Je parlais d'altruisme dans l'action de protéger ; quand je dis pour MA curiosité, je parle un peu au nom de tout le monde, ça me paraît important dans l'éducation d'un individus de pouvoir connaître, comprendre, etc.
        Ensuite, il est évident qu'on peut comprendre des choses sur des animaux élevés dans un zoo, mais ça ne suffit pas. Il n'est par exemple pas possible d'étudier la personnalité animale dans ce contexte. Le zoo est loin d'être une bonne idée pour préserver/respecter la biodiversité, mais il permet quand même de maintenir en vie certaines espèces qui ne vont pas tarder à s'éteindre, genre les pandas. Et c'est une chance que nous puissions voir des pandas ! Aussi, c'est bien sûr que si l'humain souhaite préserver la biodiversité, il ne le fait pas pour la biodiversité, mais pour lui-même. Heureusement qu'il n'existe pas que les zoos !

    3
    Mercredi 21 Février 2018 à 03:06

     Je suis d'accord que prétendre préserver la biodiversité en tant que telle (càd la diversité ), est un peu présomptueux, mais je penses qu'il en va de même pour l'humanité : c'est certainement pas le réchauffement climatique qui va l'anéantir, quand bien même provoquerait il une guerre nucléaire mondiale... il restera toujours deux ou trois richou dans leurs bunkers pour repeupler. Le seul trucs c'est qu'il ya des milliards de gens qui en souffreront.
     Honnetement je m'en fout un peu de la Terre, la biodiversité ou l'humanité, j'aime juste pas vivre dans l'idée que mon confort puisse participer à causer la détresse de tant de gens

    4
    Jeudi 8 Mars 2018 à 19:37

    Nous faillissons glasses

      • Vendredi 9 Mars 2018 à 19:10

        Adrien ?

      • Dimanche 11 Mars 2018 à 03:11

        Imposture ! On me vole mon identité

      • Mercredi 23 Mai 2018 à 15:07

        https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/zep-il-faut-simaginer-autrement-sur-la-terre-lhomme-nest-pas-le-maitre-mais-juste-lhote-le-dernier

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