• Cet été j’ai essayé deux jeux de photographie que j’avais trouvé sur itchio, Shutter Stroll qui est un assez léché et payant et The lesser known city of europe qui est très buggé, et étonnamment j’ai pris beaucoup plus de plaisir à jouer à TLKCOE et je voulais développer un peu pourquoi est ce que l’on peut en tirer sur le fun de faire des photos.

     
    Le pitch des deux jeux c’est que vous arrivez dans un environnement généré procéduralement, et vous pouvez l’explorer en prenant des photos. Les deux jeux n’ont pas vraiment d’objectif à part prendre des photos.

    Pour moi la grosse différence entre les deux jeux c’est que shutter stroll est naturellement beau alors que TLKCOE est plutôt laid de prime abord, et que ça lui permet de laisser plus de place pour s'exprimer.

     

    shutter stroll c’est comme ça 

    c’est tellement joli qu’en fait ça demande aucun effort de prendre une belle photo, le jeu le fait presque tout seul, et du coup je me sent un peu dépossédé, j’ai bizarrement le sentiment de juste faire des screenshots du jeu (alors que l’appareil virtuel est assez complexe) et pas vraiment de créer une image avec mon point de vue propre.

    dans shutter stroll, il n’y a pas besoin de rechercher le joli, tout est déjà joli, tu ne construit pas l'esthétique, tu ne révèle pas de beauté

    En comparaison TLKCOE il ressemble à ça 

     

    Les modèles sont un peu dégeu, les textures un peu grossière et le jeu bug tellement que des bâtiment peuvent juste dépop quand tu marches dans leurs direction, mais je trouve qu’en tant que jeu de photo c’est une qualité.


    J’ai commencé le jeu en le trouvant assez laid, et c’est par la photographie, en m'exerçant à porter un regard esthétique dessus, que j’ai commencé à l'apprécier et même à le trouver beau.


    Et à partir de là c’est devenu très agréable d’y jouer parce que tous les défaut de générations du jeu devenaient dès sujet de photo, des trucs un peu absurde et intéressant visuellement.


    Même le fait que les bâtiments avaient des problèmes de dépop participait positivement à l'expérience, par ce que ça rendait ce que je pouvais photographier plus fragile, plus précieux.

    après il a d'autre qualités, il y a un cycle jour nuit qui varie les éclairages, la musique est assez chouette,

    finalement ce qu’a TLKCOE que n’a pas shutter stroll, c’est le sentiment que les photos que je fais dessus m'appartiennent.
    Que la photo permet de s’exprimer

    Voilà c’est un peu tout ce que j’avais à dire, je vous invite à tester les jeux pour me dire ce que vous en pensez.

    je vous met quelque photo en bonus et bisous 
     

     

    Deux jeux de Photos

     


    4 commentaires
  • "Le jeu vidéo est un objet numérique avec lequel on interagit, créé dans le but de faire vivre fortement au joueur-euse une expérience pensée"*

    TERRARIA : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)

    PHOTOSHOP : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)
    -> Je ne pense pas que Photoshop propose une expérience quelconque, je pense qu'il est construit comme un outil le plus ergonomique possible. On pourrait me rétorquer que l'on fait bien une expérience en utilisant Photoshop, mais c'est là qu'intervient le "vivre fortement" de ma définition. L'expérience de Photoshop est conçu pour s'effacer le plus possible. L'utilisateur ne doit pas se sentir frustré, coincé, impressionné, égayé, etc. par le logiciel : il doit "oublier" au maximum le logiciel (pour se concentrer sur sa création, son travail...) C'est pour cela que ces logiciels tentent d'avoir un maximum d'outils et d'être le plus ergonomique possible. Ce n'est peut-être que moi, mais après avoir bien travaillé sur un jeu ou un morceau de musique, je garde souvenir du jeu ou de la musique, pas du logiciel avec lequel je l'ai conçu. Au contraire un jeu vidéo ne va pas tenter de faire oublier qu'il est un jeu (ou alors par l'immersion, mais au mieux l'illusion dure le temps de la partie). Le jeu va tenter de faire vivre fortement l'expérience qu'il propose.

    ROGUE_PAINT : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)
    -> Rogue_Paint c'est Photoshop, sauf qu'à chaque "partie" un certain nombre de couleurs et de pinceaux sont imposés au joueur. Ce dernier ne peut pas sauvegarder ni faire de retour-arrière et ne peut exporter son dessin qu'une fois. Ici, c'est par la contrainte que Rogue_Paint s'impose au joueur et que l'auteur impose son idée.

    TREK 12 : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)

    BANDERSNATCH : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)

    ARCANE : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)
    -> petite précision que je trouve intéressante pour Arcane : ce n'est QUE sur Netflix (ou alors en streaming, mais disons que ce n'est pas la volonté des créateurs). Comme c'est une série Netflix, et non un télé-film ou un truc au cinéma, Arcane est inclus dans le système de Netflix. De ce système on peut faire pause, mettre des sous-titres, couper le son... en bref : interagir. Pourtant, je n'ai pas compter l'interaction ! Je pense que la question se pose. J'aurais tendance à dire que l'interaction n'est pas prévue ni pensée par les créateurs de la série et que sa diffusion s'inscrit dans un système (ici Netflix). On peut interagir avec Netflix et par conséquence avec Arcane, mais ça serait de l'ordre du méta-jeu. Je sais pas si c'est très clair alors je fais une analogie avec le cinéma : un film c'est déjà monté. Mais on peut re-monter soi-même le film que l'on regarde en fermant et ouvrant les yeux quand on veut. C'est un méta-montage je dirais maladroitement. Et je serais le premier à dire "trop cool !" si un film me proposait de faire ça ! Comme je serais le premier à accepter qu'une série Netflix soit un jeu vidéo si elle me dit que je peux interagir via la pause, les sous-titres, etc. Cependant, à part Bandersnatch, je pense que c'est trop déconnecté de l'usage réel de ses créations et je pense plus pertinent de dire que les séries Netflix ne sont pas des jeux vidéo. Peut-être que ça va changer ? Je l'espère ! C'est important de considérer le système de lequel son œuvre va être diffusé (je trouve)

    JEU DE WIKIPEDIA : Jeu Vidéo (numérique, interaction, expérience)
    -> Alors là, je ne suis plus sûr de rien. Je dirais que le jeu n'est pas un objet numérique, le jeu de Wikipédia c'est juste les règles suivantes : partir d'un mot aléatoire sur Wikipédia, arriver à un autre mot fixé en amont en cliquant sur les liens hypertextes. Wikipédia n'est que l'outil pour jouer : le "jouet". Le jeu en lui-même est situé dans un espace immatériel, mais qui n'est pas celui du numérique. De la même manière le jeu suivant : "chaque joueur prend une bille, celui qui jette sa bille le plus loin gagne", n'est pas un jeu de bille. Si on regarde bien, la bille c'est l'outil. Le jeu de wikipédia, si on regarde bien, Wikipédia c'est l'outil. 


    *je précise un peu "expérience pensée". j'entends par expérience pensée que lela game designer derrière le jeu à une "vision" et qu'iel cherche à la partager aux joueur-euses. évidemment l'expérience peut-être ressentie et interprétée radicalement différemment d'une personne à l'autre, mais ce n'est pas le résultat de l'expérience qui compte pour définir un jeu vidéo. Lela créateur-trice n'est que producteur de forme et c'est les joueurs qui en produisent du sens.


    6 commentaires
  • J'avais un projet de faire un herbier un peu foufou, et du coup le pissenlit c'est mon test. Vous en pensez quoi ?

    Le pissenlit est une plante sans attache, sans identité, figurativement sans racine. Pour se répandre elle se décroche et se laisse transporter jusqu’à un n’importe où : Le champ d’un voisin, La paille d’un chapeau ou d’une geôle, l’espace entre deux tuile sur un toit ou le creux d’une carriole quittant la ville.

    Le pissenlit

     

    Frottez une feuille de pissenlit sur le bout de vos doigt et elle effacera vos empreintes digitales. Mâchez là et vous prendrez la voix de quelqu’un d’autre.
    En masque, elle vous donne un visage dont il est impossible de se souvenir.
    Partagée en infusion, avec un proche, elle échange les souvenirs d’enfances et vous laisse, yeux dans les yeux, empreint d’une compréhension nouvelle.


    3 commentaires
  •  Le jeu d'aujourd'hui est un mélange de Tetris et de Rogue.
    C'est mon premier article de ce genre, alors j'aimerais bien que ça suffise comme description ; on a été exposés à tellement de clones de Tetris, à tellement de roguelikes, qu'il semble plutôt facile d'imaginer le résultat de ce mélange, non ?
     Je serais curieuse de savoir ce que vous imaginez, parce que cette description est en fait celle de 4 jeux, finalement très dfférents les uns des autres !
     Dungetris est sorti il y a quelques années mais a mysterieusement disparu de Steam depuis. Il a l'air d'être un roguelike très fidèle à l'original, mais s'affranchit visiblement plus du côté Tetris de son ascendance ;
     Loot River et Blocky Dungeon sont tout deux annoncés pour sortir dans quelques mois mais ont des approches opposées : Blocky Dungeon est strictement tour par tour, tant dans sa partie Tetris que rogue-like, et a donc l'air surtout puzzlesque, tandis que Loot River est un rogue-lite à la Dead Cells et à l'air beaucoup plus nerveux et orienté action, jusque dans ses emprunts à Tetris qui ressemble plus à du surf sur tetramino qu'à un jeu de mathématicien (même si bien sûr l'un n'empêche pas l'autre, il y a sans doute pas mal de mathématiciens surfeurs) ;
     Rogueris enfin est donc le jeu gratuit d'aujourd'hui, et est le plus proche de ce que je m'imaginais personellement en essayant de mélanger Rogue et Tetris, et le mash-up fonctionne très bien, mais je suis pas très forte à Tetris donc je n'ai pas réussi à descendre (ou monter ?) de plus de trois étages, il faudra que vous nous racontiez si vous arrivez au bout !
     

    Jeux gratuits intéressants 1 : Rogueris
    Rogueris, par Elneil

     Les genres ça a l'air pratique pour décrire un jeu ou une personne en deux mots, mais finalement on voit bien que ça ne décrit pas grand'chose : c'est pour ça que j'aime bien les mash-ups!


    2 commentaires
  • Charlotte Meriingoru intègre l'école de cuisine de ses rêves. Les étudiants vont être répartis en groupe, puis affecté à un professeur. Charlotte ne connaît encore personne, mais elle ne va pas tarder à savoir avec qui elle va passer ses 7 prochaines années d'études.

    Alors que le réfectoire est bruyant comme en chaque début d'année, une voix étrange vient faire taire tous les étudiants. Les élèves ont beau chercher, impossible de savoir d'où provenait cette voix. Soudain, une étudiante s'écrie : "là sur le tabouret !". En effet, les élèves pouvait apercevoir sur le tabouret, posé au centre de la pièce, une toque dont la pliure formait une bouche.

    "Je suis la Toque maggic, je vais vous appeler et vous dire avec quel professeur vous aller être affecté !" dit la toque d'un ton irrévérencieux.

    La stupéfaction est totale. Une toque qui parle ? Dans une école de cuisine ? Charlotte, comme beaucoup d'autre, était bouche bée. Alors qu'elle était prise dans ses pensées, son nom rompit le silence de la salle. La toque l'avait appelé. Charlotte s'avance d'un pas hésitant, s'assoit sur le tabouret et enfile la toque sur sa tête.

    "Alors Charlotte, on veut devenir cuisinière ?

    - Oui j'aimer…

    - Pas le peine de me répondre, je vois déjà tout… Interromps la toque. Joël Grobouchon !"

    Charlotte connaissait Joël Grobouchon, c'est un grand cuisinier, mais il avait mauvaise réputation. Il était notamment intransigeant sur l'hygiène. Charlotte se leva et chercha du regard Joël. Il était au fond de la pièce, sur la droite, avec un groupe d'étudiant.

    "Bonjour Charlotte, je serais ton professeur cette année. Dit-il d'une voix ne laissant transparaître aucune émotion.

    - Merci, j'en suis honorée ! J'aimer…

    - Par contre, coupe le cuisinier, il va falloir me couper cette queue de cheval ! Elle ne rentrera jamais sous ta charlotte Charlotte. Si un client trouve un cheveux dans sa soupe, c'est la fermeture de l'école, c'est moi que te le dis."

    Charlotte est horrifiée. En effet, sa queue de cheval est sa meilleure amie. En grandissant, Charlotte s'est laisser pousser les cheveux et à d'abord commencé par une queue de rat. Une coupe pas à la mode, mais qu'elle a su maîtriser. Charlotte, après plusieurs années coupa ses cheveux pour faire un mulet. Coupe qu'elle maîtrisa aussi a la perfection. Il y a 10 ans, elle décida de laisser pousser ses cheveux pour faire une magnifique queue de cheval qu'elle garde la plupart du temps… Ce que personne ne sait, c'est qu'elle s'est entraîner longtemps pour maîtriser (en plus de la queue de rat, du mulet et de la queue de cheval) la queue de scorpion, la queue de chat, la queue d'écureuil, la pony tail, et pleins d'autres. Son maître, Frank Provoc', n'a pas donné le surnom de maître queux à Charlotte pour rien…

    Charlotte allait-elle couper sa queue de cheval ? Ou allait-elle révéler son secret à Joël Grobouchon ? La suite, bientôt.

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique