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(méta)Physique et speedrun
Le speedrun est une discipline consistant à essayer de finir un jeu vidéo le plus vite possible, et souvent ça passe par l'exploitation de bugs de programmation du jeu, que les speedrunners trouvent, étudient, et recréent : dans certains jeux, par exemple, il sera possible de traverser des murs "simplement" en sautant au travers avec exactement le bon angle, ou en se prenant un dégât ... ainsi, à force d'expérimentations, ils en viennent à déterminer les lois régissant les erreurs du jeu, établissant de fait de nouvelles règles, ignorées des créateurs même du jeu, mais néanmoins présentes au sein de celui ci ; en arrivant finalement à une réelle connaissance du jeu, ils se rendent compte que ses lois apparentes, celles voulues par les développeurs et enseignées aux joueurs débutants, sont incomplètes, et en viennent à les reformuler pour y inclure les résultats de leurs expérimentations, autrement aberrant par rapport au set de règles initial (exemple : la règle "un mur n'est pas traversable" devient en speedrun"un mur n'est traversable qu'avec un angle de 36 degrés").
Bon là où ça deviens (j'espère) intéressant, c'est que cette situation (me) rappelle celle du passage de la physique classique à la physique moderne, particulièrement en mécanique : on avait un ensemble de règles simples, relativement intuitives, mais à force d'expérimentations on se rend compte que ces lois ne fonctionnent pas dans les cas extrêmes, et on en viens donc à en écrire des nouvelles, rendant compte, on espère, de tous les cas. Un petit exemple en mécanique (l'étude des mouvements) : tu cours à V1=10 km/h, et lance une balle dans la direction de ta course, à V2=5 km/h. En mécanique classique, les vitesses s'additionnent : la balle va, pour l'observateur immobile, à V1+V2=15 km/h dans la direction de ta course ; mais avec la relativité et tout on s'est rendu compte que les vitesses ne s'additionnent pas (en gros parce que rien ne peux aller plus vite que la lumière, donc si genre tu cours et que t'allume une lampe, la lumière de ta lampe ne sera pas plus rapide du fait de ta course), elles ont juste l'air de s'additionner quand elles sont trop petites, mais en fait la vitesse de ta balle est de (V1+V2)/(1+((V1xV2)/(Célérité de la lumière)²)), c'est à dire là un truc un tout petit peu inférieur à 15km/h.
Le parallèle avec le speedrun, même si il est pas parfait, a, je pense, le mérite de montrer qu'il est possible que ces "nouvelles" règles soient simplement le fruit de la mauvaise implémentation des "anciennes", plus intuitives ; sans doute à cause d'un stagiaire chez dieu voulant rentrer avant 18 heures.
Je prétends pas prouver que c'est le cas, hein... juste que c'est possible.
D'ailleurs je crois pas trop en dieu.
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désolé si je m'attarde un peu trop sur les explications
Et désolé pour Lèo à qui j'avais déjà déblatéré ça
ÉTANT FAN DE PHYSIQUE ET DE SPEEDRUN, MAIS N'Y CONNAISSANT RIEN DU TOUT (NI EN SPEEDRUN, NI EN PHYSIQUE) J'AI TROUVÉ LE RAPPROCHEMENT PERTINENT BIEN QU'UN PEU FACILE, MAIS J'AI PAS D'ARGUMENTS
Ça mériterais d'être approfondi je pense, parce que c'est vraiment intéressant !
ça me fait plaisir que ça t'intéresse, j'avais volontairement écourté les explications par peur d’être barbant, du coup je peux développer un peu ici :
Je suis d'accord avec toi que le rapprochement est facile, mais je pense qu'il n'en est pas moins pertinent : chaque jeu est une réalité dont la physique est régie par des lois, lesquelles ont été rédigées par des personnes faillibles, résultant parfois en des règles physiques aberrantes : l'exemple prouve que quelqu'un de faillible peut créer un monde vraisemblable, et que des règles simples mal écrites peuvent dégénérer en lois absurdes.
Donc rien ne nous interdit de supposer que l'éventuel créateur de notre univers se soit lui même planté.
Après je peux détailler un peu la formule relativiste que je balance, si ça t'intéresse:
vers je sais plus quel siècle on a commencé à avoir des appareils capable de mesurer assez précisément la vitesse de la lumière (à base d'installations de miroirs), et on a remarqué tout de suite qu'il y avait un soucis, puisqu'elle était exactement la même à toutes les heures de la journée... Ca semble débile comme ça mais en fait c'est assez classe : quand tu mesures sa vitesse le matin, la terre tourne vers la source, le soleil, alors que le soir le soleil est "de l'autre coté" et donc la terre tourne contre la source, donc en principe, selon ce qu'on croyait à l'époque, la vitesse observée le matin devrait être celle de la lumière additionnée à celle de la rotation de la terre, et le soir on devrait avoir la vitesse de la lumière moins celle de la terre... mais nan, c'est exactement la même à toutes les heures, donc y a un putain de gros problème.
Bref dans cette formule t'as toujours les deux vitesses V1 et V2 qui s’additionnent au numérateur, mais elles se font diviser par 1+((V1xV2)/(Célérité de la lumière)²)... comme la Célérité est très très grande, et qu'en plus elle est mise au carré, si V1 et V2 sont petites, le ratio V1xV2/C² sera minuscule, donc le dénominateur sera très proche de 1, donc le quotient très proche de V1+V2 (mais toujours un peu inférieur). Mais plus V1 et V2 se rapprochent de C, plus leur produit se rapproche de C², et V1xV2/C² de 1, donc le dénominateur se rapproche lui même de 1+1, donc le quotient deviens en fait la moyenne des deux vitesse (somme des termes divisée par nombre de termes).
Voilà, en gros cette formule fait qu'on effectue quelque chose de proche d'une addition pour les petites vitesses, et quelque chose de proche d'une moyenne pour les grandes.
En particulier si un photon lançait un autre photon, ils iraient tous les deux à la même vitesse.
J'espère que c'est pas trop confus, sans support visuel c'est pas évident à expliquer.