• GRANADA

    La ultima lagrima en la cara de los moros de España

    Tan limpia que el ojo se desñudo

    Tan blanca que la luz le hace ciego

    Y en su altura de hielo

    se oye tanto el cielo

    que la almas se cobren de plumas


    3 commentaires
  • Dernièrement j'ai commencé à avoir vraiment envie d'écrire sur mon histoire avec chat rigue, mais je ne suis pas très sur de la pertinence et de la qualité de ce qu'il pourrait en sortir, donc je vous préviens, parce que ça risque d’être long : hésitez pas à m’arrêter si ça vous fait chier (ou a me dire si vous trouvez que je partage des choses trop intimes). Ah et comme son nom est, je pense, plutôt rare sur l'internet français, je vais éviter de l'utiliser.

     

     C'était la rentrée de Terminale, et je ne la connaissait pas vraiment. Elle était dans notre classe, et y avait un peu le même statut que moi : elle s'entendait bien avec tout le monde, mais n'avait pas beaucoup d'amis proches. Et, comme moi, elle n'avait jamais froid. Elle avait aussi assez mauvais gout : elle portait de ces petits hauts dont le dos est orné de faux diamants formant le contour d'une paire d'ailes d'anges... Et son ex, rencontré furtivement l'année précédente, m'avait fait l'impression, rare chez moi, d’être un sale type - enfin bref.
     Antoine, qui aimait bien donner des surnoms, l'appelait chacha, mais rarement à voix haute, parce qu'elle l'effrayait un peu : elle était, sinon violente, du moins assez exubérante dans sa susceptibilité - et elle n'aimait pas qu'on l'attache à un truc mignon.
     Faut dire que mignonne, elle l'était déjà suffisamment toute seule : elle était petite, avec un petit nez, de petites dents, mais de grands yeux ; brune, elle avait les cheveux courts et ondulés ; elle était agile et souple, savait se faire remarquer ou etre discrète, et adorait bouffer - en fait, c'était un chat.
     


    4 commentaires
  • J'ai trouvé, je sais pas trop comment, un code que je trouve sympa, mais c'est un peu technique donc je vous en veux pas si vous trouvez ça chiant, si au contraire vous voulez des explications sur certains points, hésitez pas à demander.
    Le truc c'est que la plupart des codes simples peuvent être craqués simplement en analysant le nombre et la fréquence des lettres (par exemple dans un texte un peu long, la lettre apparaissant le plus est forcément un 'e' (sauf si il s'agit d'un texte de Perec)), donc je cherchais un moyen de crypter un texte sans en conserver ni le nombre ni la fréquence d'apparition de ses lettres.
    L'idée de base c'est d'associer à chaque lettre un nombre correspondant à sa position dans l'alphabet et de multiplier, pour chaque mot, chacune des lettres le composant : ainsi le mot 'code' devient 3x15x4x5, soit 900.
    Mais ce système présente un désavantage de décryptage majeur : il est impossible, en partant de 900, de savoir si il s'agissait au départ de 3x15x4x5, 'code', ou de '15x12x5', 'olé', par exemple.
    Un moyen de contourner le problème consiste à associer un nombre premier à chaque lettre : chaque nombre a une unique décomposition en facteurs premiers (c'est d'ailleurs pour ça qu'on les appelle des nombres premiers), on est donc certain, lors de la phase de décryptage, des lettres composant le mot. Reste le problème de la commutativité : on peut changer l'ordre des facteurs sans affecter le produit, mais on ne peut pas en dire autant des mots, dont la disposition des lettres influe sur le sens, mais je vois pas trop comment y remédier, donc on aura une phase de résolution d'anagramme lors du décryptage.
     Bon donc associons chaque lettre à un nombre premier : on prends tout d'abord les 26 premiers nombres premiers, de 2 à 101, et on associe le n-ième nombre premier à la n-ième lettre de l'alphabet, comme ceci :
      

    un code
    (désolé il manque la première colone 2-A)

    Le problème de cette méthode c'est qu'un mot un peu long peut générer des nombres énormes : par exemple 'pastèque' deviens 53x2x67x71x11x59x73x11, soit 262.784.205.574 : c'est pas catastrophique mais on passe, pour écrire 'pastèque', de 8 à 12 caractères... En fait, les 26 premiers nombres premiers étant, en moyenne, compris entre 10 et 100, soit 10^1 et 10^2, chaque lettre d'un mot est en gros un produit de 10^1,5 : c'est à dire que chaque lettre multiplie en moyenne la taille du mot codé par 1,5. Pour éviter de devoir envoyer des messages super longs on va faire deux trucs :
    D'abord, on va classer les lettres non plus dans l'ordre alphabétique, mais en fonction de leur fréquence d'apparition, des plus utilisées au plus rares, et leur associer les nombres premiers dans cette ordre :

    un code


    Ainsi 'pastèque' deviens 43x3x7x17x2x71x29x2, soit seulement
    126.430.836 : on utilise déjà 3 caractères de moins !
    La seconde idée pour réduire le nombre de caractère va ajouter une couche finale de complexité : on va simplement écrire le nombre obtenu après les étapes précédentes en base 26, en utilisant les lettres de l'alphabet comme symboles (en associant à chaque lettre la valeur correspondant à sa place dans l'alphabet, moins 1 (parce qu'il nous faut un 0)). Cela devrait achever de transformer complètement la physionomie de notre mot de départ : avec une lettre on peut écrire des nombres jusqu'à (26^1)-1= 25, avec 2 lettres on va jusqu'à
    (26^2)-1= 675, avec 3 jusqu'à (26^3)-1=17.575, avec 4 jusqu'à (26^4)-1=456.976, etc...   La plupart des mots devront donc faire entre 3 et 6 lettres.
    Finissons par exemple de coder 'pastèque' :
    126.430.836 est compris entre 26^5 et (26^6)-1, il est donc écrivable en 6 lettres.
             126.430.836 = 10x26^5 + 16x26^4 + 17x26^3 + 9x26^2 + 22x26^1 + 12x26^0
    D'où 126.430.836 =kqrjwm en base 26.

    De cette manière il ne reste presque aucune indication apparente sur notre mot de départ : sa taille a été complètement transformée, et la disposition de ses lettres n'a rien à voir avec celle qu'il avait précédemment.


    7 commentaires
  •  Bernard est un ami de mon père avec qui je n'ai jamais vraiment eu d'autre interaction que celle consistant à lui demander machinalement, en passant, comment il va; question à laquelle il répond invariablement, non moins machinalement : "aussi bien que possible". Je trouve ça très révélateur.
     Il semble tout d'abord esquiver la question, mais il me parait assez clair que ça ne peut être que pour ne pas avoir à dire qu'il ne va pas bien (principalement parce que la question est justement posée machinalement, et que, tristement, il est généralement mal venu de l'interpréter comme une invitation à s’épancher sur ses problèmes); c'est à dire qu'il n'évite pas la question, mais m'épargne simplement la tache d'esquiver la réponse. Je vois ça comme un double désir de ne pas mentir et de ne pas gêner; une phrase concoctée au fil des années pour éviter à chaque interlocuteur un problème moral, pour l'un celui de mentir, pour l'autre celui de s'enquérir de ce qui ne l’intéresse pas.
     Mais la formulation de cette réponse révèle aussi un sentiment de fatalité : si il va aussi bien qu'il le peut il n'est pas responsable de son propre bonheur. C'est à dire que le besoin de trouver une manière honnête mais peu gênante de répondre et la formulation elle même de cette réponse viennent en fait du même sentiment : il constate un état de fait (d'un coté, qu'il n'est pas heureux, et de l'autre, que les gens lui demandant comment il va ne veulent pas de réponse), et décide (sans doute après plusieurs années passées à lutter vainement contre cette fatalité) d'esquiver le problème, d'un coté en s'arrangeant pour ne pas mentir ni susciter de réponse, de l'autre en se déresponsabilisant de son propre bonheur; il ne cherche plus ni à dénoncer l'hypocrisie des formules de politesse, ni de moyens d’être heureux, parce qu'il a trouvé une manière confortable de voir les choses lui permettant simplement d’arrêter de se poser une question à laquelle il sait ne pas avoir de réponse.
     


    1 commentaire
  • mon premier se terni quand il est porté à ébullition
    mon second accorde sa confiance
    mon tout est également appelé rabbin


    8 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique